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Péchés et douces transgressions...
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18 mai 2007

Avarice ou pas, moi je pars!

Le 5 juin dernier, j'ai eu le bonheur de rencontrer l'amour de ma vie. Amour, qui depuis ce jour, continue de s'épanouir et de grandir d'une façon exponentielle. Rencontrer l'amour sur un autre continent peut paraître très romantique, voir original ou même exotique...

Pour notre part, on a choisi de ne pas se poser trop de questions et de vivre notre amour au quotidien en croyant à notre destin plus que tout autre chose. Jusqu'au jour ou j'ai dû rentrer au Québec afin de poursuivre et terminer mes études. J'épargne ici les pleurs et les crises existentielles qui se sont produits au moment du départ et durant les trois mois de séparation qui ont suivis. Heureusement pour notre santé mentale, chéri a fait le grand saut le menant tout droit à moi, le temps que je termine mes études et que nous partions à deux pour vivre en France.

Depuis ce jour, je m'évertue à me séparer de biens quelconques ou plus précieux à mes yeux. Les premières séparations matérielles ont été, ma foi, effrayantes. J'avoue avoir vécue des semaines difficiles à me séparer de mes cd, de mes dvd, mes livres, mes cadres, objets et meubles. Matérialisme? oui et non. Je dirais plutôt avarice.

Avarice... ou absence de générosité. Mauvaise manie à tout vouloir garder ses biens pour soi. Péché vicieux qui nous fait vivre une multitude de sentiments tous les plus nocifs que les autres. Les raisons sont parfois simples, parfois complexes. Pour ma part, j'ai toujours fait très attention à mes biens. J'ai plus souvent qu'autrement refusé de prêter mes choses par peur qu'elles ne me soient jamais rendues ou qu'elles me reviennent dans un lamentable état. La raison? Je suppose que je suis consciente de la valeur de l'argent et que l'idée d'avoir acheté ces choses avec de l'argent durement gagné m'accorde un degré de conscience matérielle plus forte.

Mais alors, de les voir partir contre des sous aurait-du me soulager ou du moins de rassurer? Non... n'oublions pas l'éternelle valeur sentimentale qu'on peut accorder à des objets sans intérêt. Jumelée à l'incroyable sentiment provoqué par l'avarice, on se retrouve avec un mélange de peine colérique.

Maintenant qu'il ne me reste pratiquement plus rien et que la date du départ approche à grand pas, j'ai pris conscience que ces choses, desquelles j'ai du me détacher, sont en réalité la clé de mon avenir. L'argent et les biens n'ont qu'une valeur représentative. Les vrais souvenirs se bâtissent dans la tête et non sur une étagère. Et au final, rien ne m'empêchera de posséder un jour d'autres biens. Pour le moment, guérie de mon avarice, je me retrouve à vivre d'amour, d'eau fraîche et de sushis et franchement, tout ce que j'ai maintenant, vaut beaucoup plus à mes yeux qu'une bibliothèque remplie de livres et de cd...

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